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Agressives ou apaisantes, des voix intérieures envahissent leur vie

Qui est ce copilote bien bavard ?


Qui est ce copilote bien bavard ?


Ils seraient entre 4% et 10% de la population à vivre avec ce trouble. Et pourtant, ils ne relèvent pas de la psychiatrie lourde. C'est ce que tente de faire comprendre le mouvement international des « entendeurs de voix ». Arte leur a consacrés un excellent documentaire, encore visible sur Arte+7

Ce documentaire surprenant, d'Anja Krug-Metzinger (Allemagne, 2015, 52mn),  lève le voile sur un phénomène méconnu, souvent lié à des événements traumatiques indicibles ou à une aliénation sociale. Stigmatisés et longtemps considérés comme des schizophrènes, ils sont envahis par des voix, agressives ou apaisantes, qui ne les lâchent plus.

Ce phénomène, encore largement méconnu, fait aujourd’hui l’objet de recherches qui éclairent les mystères du cerveau et ses multiples façons de structurer la perception, en occultant certaines émotions.

Portant ces voix intérieures ne sont pas le fruit de l’imagination de ceux qui les subissent, mais résultent d’une impossible différenciation entre le moi et le non-moi.

C’est bien à tort que nous assimilons presque systématiquement le fait d’entendre des voix à une maladie mentale. Entre 4 et 10 % de la population en entend régulièrement, et 70 % des personnes concernées n’ont jamais rencontré de psychiatre (étude Shergill, Murray et McGuire, 1998). C’est généralement après un traumatisme, un changement de vie, un deuil, une épreuve qui transforme notre image de nous-mêmes qu’elles surviennent.

Socrate et son « démon »
Pour la psychanalyse freudienne et la psychiatrie, entendre des voix signifie souffrir d’« hallucinations verbales ». Ces paroles reflètent nos pensées inconscientes, projetées à l’extérieur de nous.
Que disent vos voix ?
D’après John Read, le cas le plus courant d’hallucination auditive suit d’ailleurs la mort d’un être proche : «la plupart des personnes âgées de plus de 60 ans qui perdent leur partenaire de vie l’entendent peu de temps après sa disparition. Les voix négatives, quant à elles, sont souvent associées à des événements difficiles. Quatre études menées sur des adultes soignés pour une maladie mentale ont prouvé qu’au moins la moitié des voix qu’entendent les personnes qui ont été maltraitées ou abusées sexuellement sont en lien avec leur agression.»

Au regard de ces données, il serait peut-être temps d’interpréter les voix non pas comme les symptômes de la schizophrénie, mais comme des messagers. Reste à décrypter leur message. Que disent les voix ? Et sur quel ton ? Leur prêter une oreille, c’est déjà s’accorder à soi-même le droit d’exister.
...
Vers l’âge de 17 ans, alors qu’elle quitte une salle de cours à l’Université, Eleanor Longden entend une voix qui dit : «Elle quitte la salle.» Eleanor regarde autour d’elle : personne. D’où vient la voix ?
... via: Liberation.fr
ELEONORE LONGDEN : UN TÉMOIGNAGE ESSENTIEL

Après un moment de panique, Eleonor Longden décide d'aller voir un médecin, puis un psychiatre. Diagnostiquée schizophrène et sous médicaments, elle vit l'enfer. Jusqu'à ce qu'elle réalise que d'autres sont comme elle et qu'il vaut mieux apprendre à vivre avec plutôt que s'énerver contre. En les refusant, les voix se rebellent et peuvent devenir négatives. Eleonore a fait ce travail et est devenue depuis psychologue clinicienne, formatrice et chercheuse en santé mentale. Elle témoigne depuis, dans de nombreuses conférences dans le monde entier.

Aujourd'hui, Eleonor Longden défend l'idée que la question importante en psychiatrie n'est pas "qu'est-ce qui ne va pas chez toi ?" mais "qu'est-ce qui t'est arrivé ?".


... via: PleineVie.fr
À travers des éclairages scientifiques et les témoignages touchants d’entendeurs de voix, aujourd’hui organisés en réseaux, ce documentaire ci-dessous explore cette réalité et les mises en œuvre pour soulager les victimes de ce phénomène.

Parmi les nouvelles thérapies, le très prometteur neurofeedback permet ainsi d’optimiser les fonctions cérébrales afin de mieux gérer l’émotionnel.


UNE CLINIQUE DE L'ENTENTE DE VOIX

Depuis quelques années, des neuropsychiatres se sont lancés dans une clinique de l'entente de voix. Dans une vingtaine de pays, dont la France et le Québec, les « entendeurs de voix » peuvent se retrouver dans des groupes d'échange et d'entraide.

Certains thérapeutes travaillent avec le neurofeedback afin d'optimiser fonctions cérébrales des entendeurs et leur permettre d'accepter leurs voix, mais aussi de les maîtriser pour continuer à mener une vie sociale.

Le neurofeedback est une approche découverte au début des années 70 aux Etats-Unis qui permet d'aider le cerveau à se réorganiser de lui-même pour mieux fonctionner. Au moyen d'électrodes placées sur le crâne, le système analyse l'activité électrique du cerveau et lui renvoie ensuite des informations sur son propre fonctionnement.
... via: PleineVie.fr

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